Patrimoine

Le fief de Courtonne a appartenu aux seigneurs de Meurdrac puis aux Évêques Comtes de Lisieux qui avaient fait construire un château fort démantelé en 1590.
L’Église, de style roman, a été construite au XI-XIIème siècle puis restaurée au XVIème.
Le porche en bois dressé au devant de l’entrée de l’église date du XVème siècle.
Au fond de l’église se trouve un retable baroque du XVIIème siècle.
Le centre de celui-ci est orné d’un tableau représentant la descente de croix, copie inversée de celle de Rubens conservée à Anvers en Belgique. Le tableau date de 1651-1652 et a été réalisé par le sieur de la Haye.

Historique complet de l’église Saint-Ouen

Histoire de Courtonne : Eglise et Charité

Les niches latérales du retable présentent Saint Ouen et Saint Maur.
L’église dispose également de deux retables latéraux.
Placés sur le mur Est de la nef de chaque côté de la poutre de gloire, d’une chaude polychromie rouge et or, les retables latéraux sont très ouvragés.
Donnés comme le maître-autel par la Charité et la Trésor, ils sont l’œuvre des frères Pierre et Louis Baudard, sculpteurs de Rouen, qui reçoivent en 1652 une somme de 100 livres pour reste et pour paiement de deux petits contre-tables comme le confirme l’inscription relevée sur les bases des piédestaux : 1652 Charitas et thesaurus aedificarunt (1652, la Charité et le Trésor ont édifiés).
La date de 1666, inscrite à l’autel Nord, indique peut être la date d’achèvement des travaux.

L’ensemble des peintures du retable ont été entièrement restaurée en 2012 grâce à l’Association des Amis de l’église de Courtonne-la-Meurdrac, en accord avec la commune, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine et sous l’égide de la DRAC de Caen.
Diaporama réalisé par les Amis de l’église de cette restauration :

Le lundi 24 août 2009 à 12:35, le clocher est foudroyé, entraînant l’obligation de le déposer pour le restaurer. Visualiser le diaporama réalisé par les amis de l’église.

La chambre de charité

La Charité de Courtonne la Meurdrac est la plus ancienne du Pays d’Auge avec celle d’Hermival les Vaux.
Une confrérie de charité est une association de paroissiens, les charitons, qui assurent bénévolement les inhumations et participent aux offices religieux.

Institution supprimée à la Révolution dans les grandes villes, mais qui se maintint dans les campagnes, les charitons s’occupaient des funérailles des personnes âgées isolées et des indigents dans les villages.
Chaque confrérie, attachée à une paroisse, se distingue par sa bannière particulière. Elle dispose habituellement d’un règlement intérieur. Les membres sont l’échevin ou maître, le prévôt, le clerc, le tintenellier ou clocheteux, et les frères.
Ces confréries existent surtout dans le nord de la France, en Normandie (l’Eure principalement) et à Paris.
A Courtonne la Meurdrac, la continuité est assurée aujourd’hui par l’association des charitons.

La charité de Courtonne la Meurdrac au début du XXème siècle